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LA BASILIQUE Ce monument est faussement désigné sous le nom de basilique, cest au premier inventeur, Ch. Denis, à la fin du XIXe s., que devait revenir cette appellation. Le monument noffre en réalité ni des dispositions dune authentique basilique civile romaine ni celles dune véritable basilique chrétienne, bien que sa fonction semble apparemment le rapprocher dun édifice en rapport avec des activités ecclésiastiques. Ce monument, unique en son genre, a pu être conservé grâce à lancienne grande mosquée de la ville (el-Jama el Kebir), qui lavait englobé probablement depuis le XVIIe s. jusquen 1966, date de la disparition de grande mosquée, celle-ci devait de nouveau laisser la place, après la restauration, au monument originel. Ce monument représente à la fois un modèle architectural et une référence scientifique importante dans la série dite "monuments à auges ". Il fait 35m. de long sur 25m. de large, construit en gros blocs de calcaire local, son plan est carré et se compose de deux parties principales. Latrium : Cest une cour à lorigine carrée, bordée sur les quatre côtés dun portique continu voûté en voûte darête et soutenu par 12 piliers. Ceux des quatre angles sont massifs et carrés, les autres sont rectangulaires et flanqués de part et dautre de colonnettes engagées dordre corinthien épannelé. Quatre portes donnent actuellement accès à la cour, les deux accès du Sud semblent avoir subi des remaniements suite à lagrandissement de latrium de ce côté, quant à ceux du Nord, ils sont contemporains du premier édifice, les récents travaux ont permis la découverte dune troisième porte. Ce qui permet de restituer, du côté Nord, une façade originelle équilibrée avec trois portes. Etant carré, à lorigine, le plan de latrium sétait vu adjoindre, au cours de la période musulmane, en plus de quatre colonnes de la coupole centrale, une travée supplémentaire du côté sud. Cétait pour approfondir la salle de prière et aménager le " mihrab " et le " minbar " surmontés autrefois par une coupole de tête. Notons enfin, quune autre porte surmontée dun tympan permet daccéder de latrium à la salle cruciforme. La salle cruciforme : Le plan de la salle centrale est en forme de croix grecque, inscrite dans un carré terminé du côté ouest par une abside en cul-de four avec trois niches. La grande salle, voûtée en voûte darête, est flanquée de quatre chambres ouvrant sur lintérieur et une cinquième doublant la chambre de langle S.E. ouvrant sur la latrium. Toutes ces salles sont voûtées en berceau. Les murs mitoyens de la travée centrale sont percés de niches, accostées de part et dautre par des tenons percés dillets. Ces niches qui distinguent tant le monument, se transforment par contre du côté des quatre chambres en placards, avec au fond des auges parallépépidiques peu profondes. Deux niches flanquent labside font néanmoins exception car elles ne communiquent pas avec les chambres et ne comportent pas dauges, certaines niches ayant perdu leurs blocs incurvés, donnent directement sur les chambres. Les auges, en fait, isolées de la grande salle, seraient plutôt des placards ouverts sur lintérieur de chacune des quatre pièces des coins. Toutes ces dispositions, très originales, nous amènent à aborder le problème épineux, celui posé la fonction pour laquelle ce monument fut construit et la date de sa construction. Plusieurs hypothèses ont été émises à ce propos, nous en retenons toutefois les deux principales : La première en fait une "horea "(sorte de comptoir de blé) où lon percevait les impôts en nature ; la datation du monument dans ce cas est antérieure au IVe s. comme la plupart des autres monuments à auges découverts dans le pays et situés, d'ailleurs, non loin du Kef. La position de ce monument en haut de la ville, difficile daccès pour des livraisons massives de céréales, labsence de silos adéquats, la difficulté de manipulation des auges, autant dinconvénients qui rendent cette hypothèse inacceptable. Quant à la deuxième explication, se référant à la fois au plan grec de la salle, aux chrismes martelés de latrium et à lacrostiche en caractères byzantins sculptée sur larchivolte du tympan de lentrée de la salle et terminée par une petite croix grecque, on peut constater, déjà, lévident caractère chrétien "officiel " de lédifice. Sagit-il dune une ancienne xénodochia byzantine du VIe s.(une institution alimentaire) en rapport également avec lancienne citadelle byzantine qui la surmontait ? Il faut noter toutefois quil est fort probable que ce monument ait connu une succession de fonctions au cours de son histoire, entraînant chaque fois des dispositions et des modifications propres à chaque période et à chaque usage. Ceci est renforcé surtout par lajout de latrium à la salle cruciforme dans un deuxième stade, où la différence du style de construction est nette ; la récente découverte dune troisième porte du côté Nord milite encore plus dans ce sens.
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Place bou makhlouf (es-Souq el Gdim) Ici se trouvait le cur véritable de lancienne médina. En effet entre les trois principaux pôles du pouvoir ; militaire (el kasbah) religieux (lancienne grande mosquée) et politique et administratif (dar el bey) sétait formé un ensemble déquipements économiques. on a ainssi (Les souks différenciés) sanitaire (le hammam) scolaires. (le mederça) religieux et culturels (les confréries et marabouts) Ensemble urbanistique et exemple de zonnes de la cité islamique, refletant assez bien le degré durbanité de lancienne médina du kef. De ce très bel exemple, maladroitement démoli, il nen reste que très peu. Nempêche quun ensemble monumental des plus remarquables et ces plus rares, nous est offert par el kasabah et son rocher, par la basilique, et sidi boumakhlouf et sa place bordés par le fondouk et le café restaurés.
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